Paris, le 27 octobre 2022.
L’AJMA, association Josette et Maurice Audin, a appris avec consternation et colère que le conseil municipal de Perpignan a osé décider de nommer un lieu public de cette ville du nom d’un chef des assassins de l’organisation terroriste OAS (Organisation armée secrète) qui a attenté à la vie du Président de la République française.
Ce faisant, le Rassemblement National montre bien son visage d’extrême droite : changer de nom ne suffit pas à faire croire à l’abandon des thèses racistes et anti-républicaines.
Aux nombreuses victimes faites par la répression coloniale dans sa lutte contre les partisans de l’indépendance algérienne, les extrémistes de l’Algérie française regroupés au sein de l’OAS ont ajouté de nombreux morts, y compris après la signature des accords destinés à mettre fin à la guerre.
Aussi bien parmi les Algériens que parmi les militaires français et parmi les Européens d’Algérie favorables à un avenir dans une Algérie qui aurait dépassé les discriminations coloniales.
Pierre Sergent était le chef de l’OAS en Métropole dont les attentats terroristes y ont fait quelque 70 morts.
60 ans après l’indépendance chèrement acquise de l’Algérie, l’Association Josette et Maurice Audin refuse de voir bafouée à la fois la mémoire de ces victimes et les valeurs de la République par des politiciens opportunistes, sans scrupules, et promoteurs de la xénophobie et de la haine.
L’AJMA soutient les organisations démocratiques, les citoyens qui ont prévu de manifester ce samedi 29 octobre à Perpignan contre cette décision du conseil municipal et de son maire.
Elle a chargé l’un de ses membres, Hakim Addad, infatigable militant de la liberté en Algérie et militant contre le racisme et l’extrême-droite en France, de la représenter le samedi 29 octobre, place Molière, lors de la réaction populaire en faveur d’une histoire franco-algérienne non falsifiée.